Ces derniers jours, la commune de Couvin a fait l’actualité dans la presse régionale et nationale, écrite et parlée : en effet, le Collège communal a décidé de réduire de moitié le nombre de camps de jeunes accueillis dans la commune.

Bon nombre de Couvinois.es sont pour le moins perplexes face à cette décision qui ne donne pas une image positive de leur commune et de sa capacité à contribuer à la construction d’une société où les jeunes ont une place.

En effet,depuis toujours, les mouvements de jeunesse de toutes les régions de Belgique apprécient notre belle commune et les Couvinois.es sont contents d’accueillir ces jeunes venus découvrir et apprécier nos forêts et villages.

Sur le plan économique, ces camps génèrent un retour intéressant pour les propriétaires, les commerçants locaux sans oublier les caisses communales. En outre, ils constituent un vecteur de promotion touristique puisque les jeunes qui ont séjourné dans une région sont plus susceptibles d’y revenir adultes. D’autres communes l’ont compris.

Nous ne nions pas que, petit à petit, depuis quelques années, certains camps se révèlent encadrés de façon « légère » et que la cohabitation avec les habitant.e.s de nos villages est parfois plus difficile qu’hier : nuisances auditives, encadrement insuffisant par rapport à la sécurité, manque de respect des champs ou cultures voisins.

Mais ces manquements ne sont pas le fait de tous les jeunes et pourraient être évités en amont du constat des problèmes, plutôt que via une mesure qui stigmatise l’ensemble des mouvements de jeunesse et donne une image peu accueillante de notre commune.

En consultant le site de la commune de Couvin, nous pouvons lire qu’un certain nombre de balises sont déjà posées en matière de sécurité, de propreté et de calme. Nous nous interrogeons sur la façon dont celles-ci sont communiquées aux troupes et font l’objet d’un suivi pendant les camps.

Dans d’autres communes, un « Monsieur Camp » est désigné pour s’occuper spécifiquement de l’accompagnement des jeunes pendant leur camp. Ceci permet très certainement de trouver rapidement des solutions aux problèmes ou difficultés de cohabitation qui pourraient survenir.

ECOLO COUVIN propose qu’une charte soit élaborée avec les représentants des mouvements de jeunesse et signée avec chaque camp, entre le groupement de jeunes, la commune et le propriétaire du champ ou du bâtiment.

Celle-ci comporterait clairement les balises à respecter tant pour le respect de l’environnement que de celui des riverains, mais aussi pour une sécurité optimale des jeunes sur leur lieu de camp et sur l’espace public, entre autres le long des voiries.

Cette charte pourrait aussi mettre en évidence les commerces et producteurs locaux ainsi que les attractions locales qui pourraient intéresser les groupes, de façon à créer de réelles synergies positives entre commune d’accueil et mouvements de jeunesse.

Un suivi régulier serait également effectué pendant le séjour des jeunes. Cela serait une manière de sortir par le haut de ce débat.

Faisons de l’accueil des jeunes une opportunité d’expérimenter le vivre ensemble, d’apprendre le respect de l’environnement et de découvrir une région splendide plutôt que de les considérer comme une nuisance ! Les camps sont une formidable occasion pour ces jeunes, dont ce sont parfois les seules vacances, d’entrer en contact avec la nature, et d’apprendre la vie en groupe et l’autonomie.

Pour exemple, un reportage sur la philosophie du Patro de Olne : https://www.televesdre.eu/www/video/info/environnement/le-patro-d-olne-bouscule-ses-habitudes-un-camp-100-ecologique-_92391_89.html

ECOLO COUVIN attend une réaction rapide des autorités communales afin que l’image de Couvin, malmenée dans la Presse, puisse retrouver sa vraie couleur.

Couvin doit rester une terre d’accueil pour les mouvements de jeunesse et en faire une opportunité de développement de son attractivité touristique et de la vitalité de ses producteurs et commerces locaux.

Pour ECOLO COUVIN

Jean le Maire, co-président local – 0491 59 27 51